samedi 3 avril 2010

50 km de l'Ecotrail et les Foulées de l'Assurance par Youcef Alimehenni

Ecotrail

Il est 6h30 le samedi 20 mars. Le réveil n'a pas encore sonné. Je me lève.
J'ai l'estomac bien liquide. J'ai l'impression de n'avoir pas fermé l'oeil de la nuit. Je suis patraque.
Avant de quitter la maison j'essaie quelques assouplissements... Trop dur... J'abandonne.
Dans le train qui nous mène à Versailles pour le départ du 50KM DE L'ECOTRAIL, je retrouve les gars du club d'athlé de Savigny sur Orge. Je retrouve le sourire et oublie mon stress. Je reprends confiance. Pour une grande majorité du groupe c'est une grande première.
Objectif déclaré : finir
Départ : 10h30. Je suis serein. Nous sommes un groupe de 19. Les habitués partent au galop. Nous sommes 9 à opter pour un petit trot. Ambiance festive. Blagues potaches. Allure facile.
Premier ravitaillement au 20ieme km. Déja 2 heures de course (promenade?).
Nous attendons les retardataires du groupe. Séance photos.
Départ 1/4 d'heure plus tard. Prochain ravitaillement à 40km!!! Des grimaces barrent quelques visages.
Nous repartons. Nous repartons... L'enthousiasme a baissé.
Certains peinent voire agonisent. Nous les laissons à leur malheur.
Plus aucun effort pour courir dans les cotes. Tout est prétexte à marcher.
La moindre racine devient salutaire. Les jambes souffrent d'autant plus que le terrain est gras. Les chutes se multiplient. Toutes sans gravité.
Nous arrivons à 7 au 2ieme ravito. L'un d'entre nous boit un verre et décide de repartir tout de suite... La Tour Effel nous fait en effet des clins d'oeil. Il reste 10km. Le moral n'est pas très bon.
Apres 10mn nous repartons. C'est très dur. Nous nous rapprochons de Paris.
L'un d'entre nous craque. Il court 200m et en marche 100.
Bon comme le pain, je me propose de rester avec lui. Une autre personne reste avec nous. Nous voyons le groupe s'éloigner inexorablement.
L'entrée dans Paris est lamentable et glauque. Nous ne parlons plus. Nous en avons tous marre. Mais nous restons ensembles. Nous sommes épuisés. Qu'à cela ne tienne, il n'est plus question d'abandonner.
Nous alternons marche et trot. Le paysage est monotone. Toujours aussi peu de supporters. Nous longeons la Seine très près des péniches habitées... Enfin les vrais quais qui nous raniment un peu. Cela sent la fin. Nous n'accélérons pas pour autant. Nous n'en sommes plus à 10 mn près.
La Tour Eiffel se rapproche. Bientot la délivrance. Plus que 300m... Instinctivement nous accélérons. C'est la fin. 5h45mn. Fatigués mais pas épuisés.
Nous nous douchons, nous restaurons. Pas de courbatures... Bizarre.
Je rentre à la maison... Je mange léger. Je réfléchis quant à ma participation aux foulées de l'assurance. Je décide de préparer mon sac et de reporter ma décision au lendemain en fonction de ma forme.

Foulées de l'Assurance

Il est 7 h ce dimanche 21 mars. Le réveil n'a pas sonné. Je me lève. Je ne fais aucun geste brusque, d'abord pour ne réveiller personne à la maison et aussi pour ne pas être surpris par une réaction de mon corps.
Je me rends compte que c'était justifié pour le repos de la famille par contre mon corps ne dis rien. Il réagit au 1/4 de tour. Surpris je suis.
Je me prépare donc...J'essaie quelques mouvements d'assouplissements. Je renonce. Je suis tout rouillé.
Sur le trajet qui me mène à Boulogne, je trottine à la moindre occasion. Je monte les marches du métro 2 à 2.
Tout a l'air bien. Aucune douleur.
Ma décision de courir n'est pas encore prise. J'attends le lieu du départ.
J'arrive au stand Macif. Je discute avec les collègues que je ne vois que lors de ces manifestations... Je suis content de les voir et en même temps je ne vois pas comment je pourrais ne pas courir. Je me change donc.
L'échauffement se fait sans trop forcer car je ne veux pas m'épuiser avant le départ.
Il est 10h. Je pars très doucement. Tout va bien mais j'ai peur de ne pas finir. J'assure donc.
Le rythme est régulier. Je suis facile. Je n'accélère pas. Je ne veux pas hypothéquer mon état physique durant les prochaines semaines pour une course sans objectif. L'allure est confortable. J'apprécie au maximun la course. Que du plaisir. Je suis content.
Malgré moi les 300 derniers mètres j'accélère.
Arrivée: 50mn07... J'accuse le coup, je suis épuisé.

PS: l'après midi sera ponctuée d'une sieste bien méritée
rePS: Mon épouse refuse qu'il y ai beaucoup d'autres WE comme celui-ci

Foulée de l'Assurance - Mars 2010

Des photos de nos 2 présidents prises à ce premier évènement parisien.