vendredi 30 août 2013

Ultra Trail CCC 2013 par Christophe MARTIN

Je vais oser mettre moi aussi un petit reportage sur la CCC 2013.

D'abord cela faisait longtemps que le temps n'avait pas été aussi fabuleux. Je fais toujours des Ultra en mai juin mais depuis 2 ans je n'ai pas de chance.

La course

2ème course à Chamoni(x) (ne prononcez pas le X sinon les savoyards vont froncer les sourcils).
Départ 9h15 de Courmayeur mais dès le départ, je suis bon dernier de mon SAS parce que je dois enlever mon coupe vent, puis attacher mes chaussures... Déjà dès le Départ dans Courmayeur, tous les Italiens font du bruit ... Super.
Très rapidement, je me retrouve avalé par la deuxième vague et bouchon très vite sur les petits chemins Italiens.
On attaque "la tête de la tronche" (2550 m) et là les gens là-haut sont tout petit. 3h02 pour arriver la haut et je me suis dit que j'étais forcément hors délai : dur très dur mais superbe la montée.

Après jusqu'au "Grand col Ferret", c'est superbe. La végétation, les paysages ce n'est que du bonheur. Alors là, "Grand col Ferret" et attention la montée : de nouveau trop de joie d'arrivée là-haut (2500 m).

Arrivée Champex vers 21h00, sous les applaudissements des spectateurs. on a l'impression d'être une vedette, c'est fabuleux et super encourageant (merci à toutes ces personnes).

Arrivée au col de Bovine en pleine nuit et la montée est super car on entend tout le long des cloches pour découvrir des vaches énormes tout en haut qui nous barrent le passage mais qui se poussent dès que l'on arrive dessus. Un peu surréaliste mais rigolo.

La Suisse et ces jolis maisons, villages et les gens nous ont fait des ravitaillements imprévus dans les villages : super gentils.

Pour moi au petit matin, le plus dur c'est la "tête au vent", la montée est aussi gigantesque et quand on arrive à ce que l'on croit être la "tête au vent" (arrivé pour moi vers 07h00 du matin) il reste encore 20 minutes pour l'atteindre. Moins pentu mais pénible. Merveilleux, toute la chaîne du Mont Blanc se levant avec le soleil devant nous à 07h00 du matin ...

Ensuite descente et arrivé à Chamoni(x) vers 09h00 où je découvre mes trois enfants et mon épouse qui m'accompagnent et franchissent la ligne d'arrivée avec moi. J'en ai encore des frissons. Je dois dire que je leur ai quand même demandé de ralentir car je n'arrivais pas à les suivres.

Là encore, les gens dans Chamoni(x) vous acclament comme si vous aviez gagné la course. J'en ai pleuré mais ne le dites à personne.

Bilan : j'ai passé la semaine à me balader, avant la course sur tous les massifs de Chamoni(x) (aiguille du midi, Brévent, le lac blanc de la Flégère ...), c'est super beau.

La course, très bien organisée, bien balisée la nuit, les bénévoles charmant (e)s et les spectateur (trice)s supers. Les paysages Suisses et Italiens fabuleux.

Je me suis vraiment régalé et en plus en famille ce qui n'est pas toujours le cas (car mes courses ne nous permettent pas toujours d'y aller ensemble).

J'ai fini, même si je ne suis pas un montagnard, avec un tendon d'achille fragilisé mais qui l'était déjà avant la course et quelques courbatures sur les quadriceps. Vous reconnaîtrez ces coureurs à leurs manières de descendre les escaliers après une course : un peu comme après la marathon de la Rochelle lorsque l'on rejoint le vieux port en logeant les remparts après l'arrivée et que l'on descend les escaliers près de la Tour...

Bravo à Christian car je me représente très bien aujourd'hui la difficulté de l'UTMB.

Pour moi, l'an prochain, le GRP ou l'UTMB en espérant y être et être un finisher.

vendredi 23 août 2013

Ascension du Col de la Bonette par Patrick PAYA

C’est mon pèlerinage comme chaque année depuis 12 ans !

Ascension du col de la Bonette avec un départ à 7h00 du matin depuis St Etienne de Tinée (altitude 1100 m). 27 kms de montée sur la plus haute route d’europe. L’arrivée se juge a la cime du col de Restefon (2800 m d’altitude).

Le départ est très progressif pour les quelques 280 partants durant 5 kms --le temps de mettre le turbo de nos baskets en route --mais déjà les groupes se font après le 1er ravitaillement, les choses sérieuses commencent avec des dénivèles de 6% jusqu’a Bouseyas.

Arrivés dans ce petit hameau, le soleil et la chaleur commencent à jouer avec notre organisme et on aperçoit là haut, tout en haut la cime de la Bonette.
Je continue mon train sans faiblir avec un petit groupe de 5 personnes -- en fait je suis encadré par les 3 premières féminines et  mon rival dans la catégorie v2m.

Tout en courant, on entend le bruit des marmottes et le bellement des moutons dans les prés. Lorsqu’on arrive au dernier hameau (le camp des fourches au 20eme kilomètre), il faut être frais et dispo car si déjà là, on a puisé dans nos réserves, on va vivre un véritable enfer.

Au 22eme kilomètre, notre groupe explose car la portion est à 9% sur 1 kilomètre. Je lâche prise et n arrive plus à suivre le train. On se retrouve à deux (avec Juliet de mon club asoa). Maintenant on ne court plus avec les jambes mais avec la tète,  je me dis a moi même : « qu’est ce que je suis venu faire ici ».

Dans les deux derniers kilos, elle n’arrivera pas à me suivre et perdra 5 minutes sur mon chrono. Pour ma part dans le dernier raidillon (500 derniers mètres), je me fais rattraper par le 2eme v2m.

Je termine 19eme au général en 2h30 et monte sur le podium à la 3eme place en v2m (on se tient en 1 minute) avec un peu plus de volonté et de hargne, j’aurais peut être pu les battre.

Là haut, tarte aux myrtilles, pissaladiere, anchoiade, thé nous attendaient pour nous requinquer.