vendredi 19 septembre 2014

Marathon du Médoc 2014 par Laure NADEAU-MAURIN

En résumé = super marathon du Médoc 2014, le WE dernier : nous avons bien ri, bien profité des dégustations, et accessoirement, couru 42 km.

En un peu plus développé = l’équipe de joyeux drilles de Mutavie (6 coureurs) et moi-même, renforcée par la présence de Sylvain Desmier (AMCF) qui a rejoint le groupe suite à un désistement, avons eu la grande chance de participer au 30ème marathon du Médoc, qui, pour cette date anniversaire, avait mis les petits plats dans les grands (ou les petits verres dans les grands).

La météo est au RV dès notre départ dans la bonne humeur le vendredi en début d’après-midi pour un WE bordelais : soleil et chaleur, ça promet pour le lendemain. Levés de bonne heure le samedi matin pour nous apprêter (le costume étant obligatoire pour cette 30ème édition sur le thème des carnavals du monde), la température est un peu fraîche à l’arrivée dans les vignes de Pauillac, mais cela ne va pas durer. Nous rejoignons la ligne de départ : un festival de couleurs, de costumes, de musique… très impressionnant et totalement différent d’un départ de course habituel. Pas de doute, c’est le côté festif qui prime.

Départ 9h30,  les 10.000 coureurs s’élancent sous un feu d’artifice (à faire pâlir certaines villes qui ne font pas aussi bien le 14 juillet) qui anime les 5 premiers km de ligne droite le long de la Gironde.

Les choses sérieuses - ou plutôt le contraire - commencent au 5ème km avec l'arrivée dans la cour du 1er château (Montrose) , et il y en aura 21 autres d’ici l’arrivée en passant par St Estèphe en haut jusqu'à Beychevelle en bas avec retour à Pauillac pour finir. Je n’en ferai donc pas la liste, mais ils sont tous plus beaux les uns que les autres, nous traversons des parcs incroyables et dégustons (souvent dans des verres à pied, s’il vous plaît), mais avec modération (il faut assurer les 42 km) certains très bons vins servis par des bénévoles tout sourire (3500 en tout). Des chemins sablonneux, d'autres poussiéreux ou caillouteux, un peu de route également, le tout au milieu d’hectares et d’hectares de vignes plus ou moins vallonnés, sous un soleil omniprésent, avec les châteaux en toile de fond : nous engrangeons les images, les souvenirs et les km. On ne les voit d’ailleurs pas passer, ces km, malgré le chrono qui dérape sérieusement (mais nous savions dès le départ que ce n’était pas l’objectif).

Nous courons tous les 8 ensemble la quasi totalité de l’épreuve, en parvenant toujours à ressouder le groupe (malgré le nb de coureurs), lorsque les arrêts ravitos sont plus longs pour certains que pour d’autres. Cela nous a d’ailleurs permis à Sylvain et moi de pouvoir faire qq accélérations salvatrices (quand on ne court pas à son rythme, cela fait du bien de pouvoir se « dégourdir » les jambes en prenant un peu de vitesse de temps en temps).

Il fait certes chaud (certains coureurs regrettent certainement leur choix de costume) mais, pour ma part, j’en souffre bcp moins que pour les 10 Bornes de St Maxire le WE précédent (la vitesse n’est pas la même non plus). Le parcours ne présente pas de difficultés majeures, qq côtes mais modérées, et le sable et la poussière peuvent être évités en courant à fleur des pieds de vigne. Le parcours 2014  a été inversé par rapport aux années précédentes, ce qui, aux dires des connaisseurs, est une très bonne idée (pour ne pas finir sur la longue ligne droit de 5 km sur route).

Petit focus quand même sur les dernières haltes pour la qualité des ravitaillements : huîtres (fraîches à souhait) au 38ème km, entrecôte (divine) au 39ème, fromages et fruits au 40ème, et glace (à point nommé) au 41ème. Et le 42ème km arrive : déjà ? Dans des conditions pareilles, je crois que j'aurais pu en faire le double…  Nous franchissons la ligne d’arrivée tous les 8 sur une seule ligne : 6h04 de bonheur et de festivités, une équipe Mutavie-Macif géniale, une organisation parfaite, et encore une fois, des souvenirs pour très longtemps.

Ce fut beaucoup moins sportif que toutes ces courses/trails dont nous venons de lire les comptes-rendus récemment (chapeau à tous les participants pour leurs exploits respectifs), mais les 42 km du Médoc, c’est à faire au moins une fois… en équipe bien sûr. Et puis, le raisin, c'est décidément très bon pour la santé : pas de courbatures, pas de blessures (les tendinites des genoux et du pied ne se sont pas manifestées, ni pendant, ni après) ! J'oublie certainement des choses, Sylvain rajoutera au besoin...

Maintenant, il faut se remettre sérieusement à l’entraînement, car en novembre, il faudra mettre beaucoup moins longtemps à La Rochelle !

lundi 15 septembre 2014

Course de Royan (Septembre 2014) par David MORGEAU

Vendredi 4/09, 9h pétante je pars de Frontenay Rohan-Rohan direction Royan, j’ai fais les choses bien j’ai pris ma journée pour ne pas me stresser et qu’une petite sortie vélo est prévue avec Fred Lam (tcg79) et « une surprise » me dit il en me prévenant la veille.

J’arrive sur site et je tombe sur les amis Royannais Stef (Gracia the speaker !!) Etienne (l’organisateur) et Kamel un autre speaker mon copain de chambré pour le we, super content d’être là, je sens déjà que ça va être un bon we !!!! enjoy ;-)

Vélo prêt, tenue enfilée je rejoins Fred, et là surprise le mec que j’avais en fond d’écran sur mon tel en chair et en os ….Mike Aigroz 6eme à Hawai en 2011 puis Toumy Degham (double vainqueur de l’épreuve) arrive à son tour.

C’est parti pour une partie de Manivelles d’une petite quarantaine de kilomètres et devinez de quoi parle 2 triathlètes roulant sur LOOK ??? bah de LOOK forcément … puis de roues… d’ailleurs au passage Merci Prez pour le prêt de tes RZR juste de la bombe !!!!

Après un petit repas toujours en face du champion Suisse et des conversations très enrichissantes sur l’entrainement et le matériel direction le logement pour une petite sieste, puis une légère nat en mer avec Fred et Stephanie direction le Garden pour la conf de presse, puis la réunion de la commission féminine avec la présence d’une ex grande triathlète Carole Péon (DTN) sur la mixité et la féminisation de la pratique du triple effort, puis repas partagé avec les membres présents à la réunion ainsi que Laëtitia et XL. ça chambre un peu…. XL veut encore me mettre encore une main aux fesses (enn gros il veut me rattraper car je nage et roule mieux que lui et qu’il va beaucoup mieux en cap) comme à Sireuil… verdict le lendemain vers 19h… ? ! (Enfin je l’espère).

Jour J, 7h, le sommeil est léger je me réveil pour manger un bon p’tit dej puis du riz pour bien me caler le ventre. Au levé je vois Anthony Pannier, Damien Landon arrivés dans le nuit deux grosses machines super sympas ayant fait un TOP 10 en 2013 ainsi qu’Alexandra Roucher 3eme des Fances de tri Longue Distance.

Vers 10h30 nous partons avec Damien faire un petit réveil musculaire à vélo pendant une trentaine de minutes retour au logement j’ai changé d’avis et plutôt que ma traditionnelle assiette purée jambon d’avant effort je mange un gâteau sport.

Gâteau terminé nous partons tout les 3 en direction du parc l’atmosphère est détendue sans pression particulière.

Entrée dans le parc, j’apperçois Michel Crochard (the photographe), je retrouve mon neveu venu m’encourager et Guigui du coté des « motards » avec les élites, ah oui je ne vous avez pas dis Etienne l’organisateur, mon ami, m’avait fait la bonne blague de me mettre avec les champions, bonne blague car je suis loin d’avoir le niveau mais l’avantage c’est que dans ce coin là du parc vélo au moment ou je sortirais de l’eau je n’aurais pas de peine à retrouver mon vélo car c’est le seul qui restera à cet endroit. Mdr !!!

Direction le briefing j’entends sans écouter et je rentre petit à petit dans ma bulle, puis en route vers la plage, je retrouve David on s’entraide pour fermer la combi et en route pour l’échauffement.

Sur la ligne de départ je vois Fred Lam, on se souhaite un « Gros Merde » ainsi que Mike qui m’encourage (décidement vraiment sympa ce Pro) avant la trompe de Brune.

Pan c’est parti, machine à laver habituelle 680 gus dans l’eau ça brasse un peu lol, mais assez surpris car je ne prends pas trop de coups, je suis partis à droite pour faire le moins de chemin, sur toute la ligne droite dès que j’arrive au niveau des bouées ça bouscule un peu mais ça se gère.
Ca me soule car ces derniers temps avec la plannif de Fred Rivaux j’avais des sensations en nat et là je n’arrive pas réellement à poser ma nage et à envoyer, pfffffffffffff tout ça pour ça !!! mais non pensées positive la plage arrive !!!!

Avec le recul, je sors de l’eau en 116e position et en 36min30 et 2200m pour 1900 normalement, c’est 3min de moins qu’en 2012 et je vois sur les photos que je sors juste devant Eric, c’est pas si mal que ça dans le coup car Eric nage bien mieux que moi d’habitude. Pas grave je vais essayer de gagner du temps sur la transition et me mets à réellement courir pour rejoindre rapidement le parc, j’entre et aperçois tout au loin Guigui qui pars déjà (arfffff cette machine ce guigui !!! 3eme de l’iron médoc distance Ironman 3,8/180/42) et comme prévus je trouve rapidement mon vélo, lol c’est le seul qui reste lol.

Transition et direction la route je pars sans trop mettre trop de chevaux car j’avais décidé d’en garder un peu en vélo (une fois n’est pas coutume) pour pouvoir courir sans me trainer, on test on verra bien.. Je double et redouble quand même, et dans le second talus un mec me passe ?!!! je reconnais Fred Berland un copain de Poitiers et un ancien cycliste de très haut niveau (équipe de France junior et espoir…).
Je décide d’essayer de rester avec lui sans me mettre dans le rouge et là surprise en restant à 10 12m, je suis bien emmené sans trop puiser, je décide donc de rester avec la Berluche et nous nous relayons régulièrement, les kilomètres défilent les concurrents aussi pendant 60 kilomètres, je m’alimente bien je m’hydrate bien, je le laisse partir à 25 km de l’arrivée vélo car mal placé je ne suis plus trop l’aspi et termine la partie vélo seul mais frais en 2h31 soit 10min de moins qu’en 2012 et 15min qu’en 2011.

Au passage je m’excuse de ne pas avoir répondu aux encouragements et aux petits signes de la main des collègues du SNT, dès que j’ai un dossard sur le dos je mets ma peau de con et je ne vois plus grand monde… ce n’est pas par snobisme alors toutes mes excuses.

Transition propre je repars avec la banane et de bonnes jambes, avec les encouragements des copains et copines du SNT de La Rochelle etc.
Au bout d’1 km je sens les crampes arriver, je préfère m’étirer de suite plutôt que d’arriver au point de non retour où il sera vraiment très compliqué de les faire partir. Ça repart aussitôt et plutôt pas mal, je regarde un peu la montre en me fixant moins de 5h, ça doit être jouable sauf si gros problème, ce qui peut arriver car Royan ne m’a jamais réussi entre les soucis gastriques de 2012 le claquage de 2011 et le Do Not Started de 2013 car blessé.

J’arrive à Pontaillac et le demi tour, « pffff j’aime pas courir dans le sable », montée des marches (pas celles de Cannes) en marchant pour éviter le claquage de 2011, arrivé en haut je repars et plutôt pas mal à chaque fois.
Je me retourne régulièrement pour voir si ca rentre derrière et bizarrement à part Isabelle Ferrer (impressionnante championne de France LD) et Audrey Le colleter, Stephan Dufaut et Rivière un anicien Elite en Cyclisme les places restent à peu près figées.

Direction la dernière boucle, l’acide lactique est bien là, je décide de continuer en gérant les crampes sans m’arrêter toujours sous les encouragements des copains je rattrape Carole Bridge qui a mené toute l’épreuve vélo, mais elle est en train de prendre chère et moi me fait doubler par 2 mecs, pas grave je continue à mon rythme la fin est proche tampis pour le top 30, ça donnera 1h40 sur le 20km avec 1km de sable soit 15min de mieux qu’en 2012 et 40min qu’en 2011.

Dernier demi tour, dernière ligne droite les copains sont là, la finish line aussi, 4h54 objectif atteint avec une belle 33eme place à la clef quel soulagement ! Quel bonheur aussi, alors que 3 semaines avant je pensais que je serais obligé de RE passer sur le billard pour ma gorge et dire à dieu à Royan.
Avec le recul il y a encore de la marge de progression dans toutes les disciplines au niveau entrainement donc au final le gars

Merci aux copains et copines du SNT de LA rochelle Tri et les autres pour leurs encouragements.
Merci aux camarades d’entrainements pour ces séances partagées.
Merci à Max mon doc, un futur Niortais, qui m’as remis sur pied et ses conseils en nat.
Merci à Fred, mon surfeur préféré, pour la planif de nat.
Merci aux copains Royannais pour leur accueil et leur superbe épreuve
Merci à Mike Aigroz pour ses ces échanges sa gentillesse, un mec vraiment à part.
Merci aux contributeurs pour les photos Guilou mon neveu, Richard, Anne (future Niortaise) et Michel un collègue.

jeudi 11 septembre 2014

TDS 2014, Courmayeur-Chamonix 119km 7200m D+ par Christian VANNIER - Août 2014

Je suis de retour à Chamonix cette année à la demande de Valérie qui avait raté mon arrivée sur l'UTMB l'année dernière.
Je décide donc de m'inscrire à la TDS car je suis sûr de mon inscription sans passer par le tirage au sort obligatoire sur l'UTMB.

Le départ de la course est à 7h00 le 27/08 de Courmayeur en Italie.
La veille, ce sera une journée de pluie en continue sur Chamonix avec un début de débordement de l'Arve (rivière qui traverse la ville).
Les chemins seront donc bien arrosés pour la course, pas de risque de poussières........

Mercredi 5h30, traversée du tunnel du Mont Blanc direction l'Italie.
Le temps est beau, pas un nuage et il ne fait même pas froid et ce sera comme cela pour toute la course.

7h00, les 1584 coureurs sont lâchés, 2km de bitume avant d'entamer la première montée vers l'arrête du Mont Favre 1200m plus haut.
En ce début de course, tout va bien.
Valérie me suivra sur la course en voiture et me rejoindra sur les ravitaillements accessibles par la route.
Je me suis fait un tableau de marche pour 30h de course,
Jusqu'au Col Chavanne, point haut de la course à 2600m d'altitude, je respecte mes temps de passage (20eme km)
Ensuite, ce sera le passage difficile de la course pour moi, je n'arrive plus à m'alimenter et le rythme s'en ressent.
Je n'avance plus et perd beaucoup de temps, j'arrive à Bourg St Maurice (km51) avec 20mn de retard sur mes prévisions.
J'arriverais à la base de vie du Cormet de Roselend (km66) avec 40mn de retard mais je peux de nouveau m'alimenter, il est 22h30.
A cet endroit, on peut bien sûr manger mais aussi se changer.
Et là, ce sera la "renaissance", je parviens à reprendre un bon rythme.
A partir de ce point, je n'arrêterais pas de doubler jusqu'à l'arrivée.
La trajet se fait maintenant de nuit, les frontales sont de sortie et on voit devant et derrière les lumières qui tracent le profil du parcours.

Quelques glissades et passages plus ou moins aériens plus loin, je suis en vue du ravitaillement du col du Joly (km86).

La particularité de ce ravitaillement du Col du Joly, éclairé et avec la musique à fond en pleine montagne c'est qu'il se voit de très loin et que l'on a l'impression de ne jamais y arriver......
J'y arrive à 4h10, des coureurs sont allongés, d'autres dorment sur des lits de camps...
J'y arrive plus tôt que prévu et réveille Valérie qui dormait dans la voiture.
Je décide de ne pas trop m'attarder et repart après avoir avalé une soupe et quelques morceaux de fromages.
Direction les Contamines avec prêt de 10km de descentes.
Je maintiens un bon rythme, enfin pour moi et arrivé aux Contamines (km96) à la levée du jour.
Encore une soupe et je repars pour le dernier gros morceau, la montée vers le col du Tricot, 1200m de dénivelé à se taper pour passer les 100km de course.

Je double toujours sans quasiment me faire dépasser, c'est vraiment bon pour le moral en cette fin de course.
Une anglaise rencontrée avec son mari aux Contamines est assise, en pleurs, épuisée, sur un rocher dans la fin de l'ascension et son mari l'encourage à continuer, la fin de course à du être longue.....

Une fois le Col du Tricot passé, on peut enfin envisager de passer la ligne d'arrivée.

Arrivé au Houches, je dis à Valérie que je ne m'arrête pas pour être sûr d'arriver en moins de 30h00.
La fin de course se fait principalement en descente et sur le plat vers Chamonix mais le moindre faux plat me semble être une pente à 20%....

Enfin l'arrivée à Chamonix, il fait beau et il y a foule dans la rue piétonne....

Les gens nous encouragent, Valérie me rejoint et nous passons la ligne ensemble après 29h30 de course.........

Le présence et le soutien de Valérie m'auront bien aidé tout au long de la course, cela permet d'être reboosté dans les moments de doutes et de fatigues...

Après une bonne bière en terrasse, direction la douche et la sieste......

Voilà, j'espère que ce récit ne vous paraîtra pas trop long.