En un peu plus développé = l’équipe de joyeux drilles de Mutavie (6 coureurs) et moi-même, renforcée par la présence de Sylvain Desmier (AMCF) qui a rejoint le groupe suite à un désistement, avons eu la grande chance de participer au 30ème marathon du Médoc, qui, pour cette date anniversaire, avait mis les petits plats dans les grands (ou les petits verres dans les grands).
La météo est au RV dès notre départ dans la bonne humeur le vendredi en début d’après-midi pour un WE bordelais : soleil et chaleur, ça promet pour le lendemain. Levés de bonne heure le samedi matin pour nous apprêter (le costume étant obligatoire pour cette 30ème édition sur le thème des carnavals du monde), la température est un peu fraîche à l’arrivée dans les vignes de Pauillac, mais cela ne va pas durer. Nous rejoignons la ligne de départ : un festival de couleurs, de costumes, de musique… très impressionnant et totalement différent d’un départ de course habituel. Pas de doute, c’est le côté festif qui prime.
Départ 9h30, les 10.000 coureurs s’élancent sous un feu d’artifice (à faire pâlir certaines villes qui ne font pas aussi bien le 14 juillet) qui anime les 5 premiers km de ligne droite le long de la Gironde.
Les choses sérieuses - ou plutôt le contraire - commencent au 5ème km avec l'arrivée dans la cour du 1er château (Montrose) , et il y en aura 21 autres d’ici l’arrivée en passant par St Estèphe en haut jusqu'à Beychevelle en bas avec retour à Pauillac pour finir. Je n’en ferai donc pas la liste, mais ils sont tous plus beaux les uns que les autres, nous traversons des parcs incroyables et dégustons (souvent dans des verres à pied, s’il vous plaît), mais avec modération (il faut assurer les 42 km) certains très bons vins servis par des bénévoles tout sourire (3500 en tout). Des chemins sablonneux, d'autres poussiéreux ou caillouteux, un peu de route également, le tout au milieu d’hectares et d’hectares de vignes plus ou moins vallonnés, sous un soleil omniprésent, avec les châteaux en toile de fond : nous engrangeons les images, les souvenirs et les km. On ne les voit d’ailleurs pas passer, ces km, malgré le chrono qui dérape sérieusement (mais nous savions dès le départ que ce n’était pas l’objectif).
Nous courons tous les 8 ensemble la quasi totalité de l’épreuve, en parvenant toujours à ressouder le groupe (malgré le nb de coureurs), lorsque les arrêts ravitos sont plus longs pour certains que pour d’autres. Cela nous a d’ailleurs permis à Sylvain et moi de pouvoir faire qq accélérations salvatrices (quand on ne court pas à son rythme, cela fait du bien de pouvoir se « dégourdir » les jambes en prenant un peu de vitesse de temps en temps).
Il fait certes chaud (certains coureurs regrettent certainement leur choix de costume) mais, pour ma part, j’en souffre bcp moins que pour les 10 Bornes de St Maxire le WE précédent (la vitesse n’est pas la même non plus). Le parcours ne présente pas de difficultés majeures, qq côtes mais modérées, et le sable et la poussière peuvent être évités en courant à fleur des pieds de vigne. Le parcours 2014 a été inversé par rapport aux années précédentes, ce qui, aux dires des connaisseurs, est une très bonne idée (pour ne pas finir sur la longue ligne droit de 5 km sur route).
Petit focus quand même sur les dernières haltes pour la qualité des ravitaillements : huîtres (fraîches à souhait) au 38ème km, entrecôte (divine) au 39ème, fromages et fruits au 40ème, et glace (à point nommé) au 41ème. Et le 42ème km arrive : déjà ? Dans des conditions pareilles, je crois que j'aurais pu en faire le double… Nous franchissons la ligne d’arrivée tous les 8 sur une seule ligne : 6h04 de bonheur et de festivités, une équipe Mutavie-Macif géniale, une organisation parfaite, et encore une fois, des souvenirs pour très longtemps.
Ce fut beaucoup moins sportif que toutes ces courses/trails dont nous venons de lire les comptes-rendus récemment (chapeau à tous les participants pour leurs exploits respectifs), mais les 42 km du Médoc, c’est à faire au moins une fois… en équipe bien sûr. Et puis, le raisin, c'est décidément très bon pour la santé : pas de courbatures, pas de blessures (les tendinites des genoux et du pied ne se sont pas manifestées, ni pendant, ni après) ! J'oublie certainement des choses, Sylvain rajoutera au besoin...
Maintenant, il faut se remettre sérieusement à l’entraînement, car en novembre, il faudra mettre beaucoup moins longtemps à La Rochelle !