jeudi 30 juin 2016

Marathon du Mont Blanc par Vincent DECENEUX (Juin 2016)

De mon coté, le week-end dernier n'était pas marin, mais montagnard. J'ai couru le marathon du mont-blanc : 42 km et 2800 m de D+, le tout en 8h00mn et 11 secondes (1375ème sur 2200 au départ)
J'aurais aimé passer en dessous des 8h00 mais la dernière montée (environ 200 m sur 1km) à 2000 m d'altitude m'a été fatale.

Le temps couvert nous a permis de ne pas subir de la chaleur. Au final, une belle sortie qui rentre dans la préparation du grand raid de la réunion

Lavaredo Ultra Trail par Sébastien SEILLE (Juin 216)

Cortina d'Ampezzo (Italie) - Lavaredo Ultra Trail - 24 juin (Photos en bas du post)

119km 5850m D+
Résultat: 27h39
Classement: 825/1500 (974 finishers)

7ème épreuve de l'Ultra-Trail World Tour, je ne savais pas trop où je m'embarquais surtout que je restais sur la déception de Madère (5ème épreuve UTWT du 23/04) dont la marche était trop haute pour moi à ce moment de l'année.
Départ exceptionnel dans la station de Cortina: la foule nous accompagnant sur au moins deux kms avec une ferveur indescriptible qui prend aux tripes.
Une fois le bitume passé et avec le début des premiers mono traces, je ne tarde pas à m'isoler, casque dans les oreilles j'attaque la première montée et j'anticipe déjà la nuit qui va suivre, ce départ tardif de 23h ne m'ayant jamais trop réussi par le passé.
Ayant étudié le parcours à minima je sais qu'il ne faut pas traîner dans les 30 premiers km, la première barrière horaire ne le permettant pas (6h30 de course 34km),
Je monte à mon rythme les deux premières ascensions, je me fais rarement doubler, j'arriverais avec 3/4 heure d'avance sur le premier cancello, sans fatigue avec des jambes qui répondent bien (1300m d+ avalés).
Le jour se lève très vite, la montée en deux temps vers les trois cimes du Lavaredo (au total 1200m d+) se dresse devant nous, avec un palier autour d'un lac. Lac que j'aurais énormément de mal à apprécier, une énorme fatigue s'installe, mes yeux se fermant par moments, il doit être 7h du matin, j'avance comme je peux, les bancs au bord du chemin me tendent leur bras, c'est terrible, une drôle de sensation que je n'avais jamais vécu. Beaucoup de coureurs me passent devant, arrêter me reposer ou continuer, cruel dilemme car c'est le genre d'épreuve où un arrêt peut être fatal en terme de barrière horaire pour la suite...Au bout d'une 1/2h, après m'être rafraîchi et manger un peu, cela repart petit à petit pour une ascension de belle facture...
Les cimes du Lavaredo sont magnifiques, d'énormes montagnes rocheuses d'un autre temps, j'ai beaucoup apprécié ce moment avant de redescendre vers Cimabanche (base de vie 67ème km) où je m'arrête 3/4h car je sais que la suite va être terrible et qu'il faut s'y préparer.
L’ascension vers Travenanzes (90km) puis Gallina (97km-1000m d+) se fera accompagné de trois italiens qui n'arrêtent pas de parler (ça m'a toujours impressionné :)), nous sommes au coeur des Dolomites, entourés de rochers immenses, nous traversons des ruisseaux comme nous le pouvons, l'eau ruisselle de partout, c'est un spectacle dingue sutout que plus nous approchons des sommets plus l'orage gronde et résonne entre les falaises. A plus de  2400m d'altitude (102km), la pluie redouble, les éclairs illuminent le ciel, il fait froid, un mélange d'inquiétude et de fatigue nous accompagne, mon souhait premier redescendre au plus vite pour que la température remonte, cela fait longtemps que j'avais été frigorifié de la sorte.
Le Passo di Giau (104km) se fera dans le brouillard, la pluie redouble et la nuit tombe. Les montées suivantes sont pénibles, mon genou me fait mal, il reste environ 12kms et je me demande dans quel état je peux finir, j'ai de l'avance environ 3h sur l'ultime cancello donc je m'accroche, je fais abstraction de beaucoup de choses puis la vue imprenable sur Cortina D'ampezzo surgissant derrière une dernière côte me fera crier "Cortina" :)
A ma montre il reste 10km, j'ai du mal à le croire vu la proximité de la célèbre station de ski. Mais après une heure de course on voit bien que nous longeons la ville, pour plonger dans de véritables torrents de boue à travers la forêt, c'est un vrai chemin de croix, c'est interminable, et je ne prend aucun risque. La vue de quelques maisons annoncent la fin proche, les 3 derniers kms seront magiques, l'arrivée dans Cortina une immense joie intérieure, il est 1h35 du matin et je suis finisher au bout de 27h39 pour un de mes beaux plus beaux trails à ce jour.





Ultra marin du Morbihan par Maud FONTENEAU (Juin 206)

Moi aussi je l'ai fait...mais bien plus modestement.. et il m'a bien fallu 8h de sommeil pour récupérer des 36 km de la ronde des douaniers ( la plus petite distance de cette épreuve du we dernier).

Je suis vraiment admirative des coureurs d'ultra qui arrivent à maîtriser fatigue et douleurs et à aller bien au délà des limites et tout ça, en tout humilité.

C'était aussi mon défi et j'avoue que quelques jours avant le stress montait de peur de ne pas être prête et de subir longtemps les conséquences d'une telle épreuve.

Finalement et étonnamment j'ai fini plutôt "fraîche "et en forme et j'ai re signé pour l'année prochaine ( pourquoi pas plus long d'ailleurs).

J'ai eu un bon coup de pompe entre le 18ème et le 22ème km puis à partir du 25 ème quelques légères douleurs musculaires mais j'ai quand même fini en accélérant et en sprint à la fin pour un chrono de 4h02. J'aurai peut être pu aller plus vite avec un peu de recul.

Très belle course. Mais c'est mon fief donc je manque d'objectivité.  En revanche un peu déçue du côté très roulant de la course (surtout les 15 premiers km) et du peu de km le long du golfe.

Je partage l'avis de Christophe sur les ravitaillements un peu light et sur une organisation très "marketing".

Mais vraiment à refaire quand même, juste pour l'ambiance, les spectateurs tout le long, les paysages et le défi contre soi même.

Ultra marin du Morbihan par Christophe MARTIN (Juin 2016)

Ça y est. Je l'ai atteint cet objectif un peu stupide. Départ vendredi 24 juin à 18h00 de Vannes et arrivée à Vannes le 26 juin à 08h57. Beau temps heureusement.

C'est une belle épreuve contre soi-même en 39h00 avec une heure de repos (que j'aurais bien augmenté) à Séné.

La première partie jusqu'à Lomariaquer est très jolie avec beaucoup de bras rentrant dans les terres que j'ai eu le plaisir de voir à marée haute et basse. Des superbes propriétés se jetant sur les plages aux senteurs d'iodes a fait de cette première moitié un plaisir.

La première nuit n'a pas été trop compliquée : il a fait bon et je n'ai pas eu besoin de me couvrir.

Après le passage en zodiac, c'est moins fun. On passe entre la mer et les maisons et les hautes haies nous empêchent cette vue magnifique sur le golf.

La deuxième nuit a été plus compliquée : les gens très lourdesssss, le froid plus intense peut-être accentué par la faigue et surtout des chemins dans les terres qui n'en finissent pas.

Moralement, je me suis accroché parce que même à 50 km de l'arrivée, il m'arrivait de laisser mon petit diable me glisser à l'oreille d'arrêter.

Heureusement, Séné, avec une bande de coureur, on a décidé de dormir 1h00 et à ma grande surprise, j'ai dormi avec grand plaisir et cela m'a fait le plus grand bien.

Le levée de soleil de la deuxième nuit en arrivant proche de Vannes a été aussi une pure merveille accompagné par le chant des mouettes et autres oiseaux, dans les marais...

Au final, j'arrive à Vannes vers 8h45, mais que ces derniers km sont longs, accompagné par mon épouse et un de mes fils et je peux vous dire, mais cela reste entre nous, que j'ai versé ma petite larme.

En arrivant, je n'avais qu'une hâte, c'est de prendre un bain et une bière fraîche : j'ai fait le premier mais le deuxième je ne l'ai fait que le soir chez nous car entre les deux j'ai fait une petite siestoune.


Bilan :

++
très heureux de mon challenge pour pleins de raisons très personnelles.
le fait d'arrivée la veille et de ne pas trop bouger avant le départ à 18h00 le vendredi, c'est important pour éviter un déficit de sommeil la première nuit.
l'appartement loué à 5 min du port, super.
Vannes et ses habitants super


--

signalétique à revoir : je me suis perdu de nuit (2 fois) et je ne suis pas le seul
ravitaillement : trop cheap : pas de soupe au premier ravitaillement ni deuxième ni à NOYALO (deuxième nuit en plus il faisait frais)
ravitaillement : trop cheap : je me suis entendu reprocher de prendre 3 verres d'eau pétillante et de la nourriture pour la course (et nous sommes plusieurs dans ce cas)
pas d'organisateur ni de sapeur pompier sur certaines parties très longue du parcours.
finalement beaucoup de bitumes.

Ayant fait quelques trails en montagnes, ces éléments sont beaucoup mieux gérés.



stat

Nombre de partants : 807   dont femmes : 94 (11,65% des partants)
Nombre d'arrivants : 479 (59,36% des partants)   dont femmes : 54 (11,27% des arrivants) (57,45% des partantes)
Nombre total d'abandons : 328 (40,64% des partants)


FÉLICITATIONS A VÉRONIQUE AUZANEAU QUI A FINI JUSTE DERRIÈRE MOI.

Run & Bike des Foulées René Caillié par Bruno Cognon (Juin 2016)

J'ai participé samedi dernier au run & bike des foulées René Caillié à Mauzé-sur-le-Mignon.

C'était une première pour moi, le principe de cette course me séduisait puisqu'elle réunit mes deux sports préférés.
La météo était plutôt clémente, pas de pluie ni de soleil de plomb.

Le départ donné à 17h30 est un peu cahotique entre les vélos et les coureurs à pieds.
Je décide alors de partir vite (3mn40 au km) afin de m'extraire du peloton et avoir du champ libre.
Ma coéquipière me rejoint au bout de deux kilomètres et nous appliquons des changements fréquents : 300 mètres pour elle, 700 mètres pour moi.

Le parcours est varié, agréable, fait de routes, de chemins et passages en forêt. Mais pas le temps pour la balade...

Nous conservons un rythme soutenu jusqu'à l'arrivée, en nous encourageant mutuellement.
Nous finissons en 1h26mn28sec, 17ème au général et 2ème en équipe mixte.

En synthèse, c'est une course plaisante, éprouvante, qui est en fait une longue séance de fractionné !