jeudi 30 septembre 2010

Marathon de Berlin par Patrick PAYA

Le week-end dernier, avec une vingtaine de coureurs de mon club d’Antibes, nous avons couru le marathon de Berlin.

Arrivés le vendredi sur Berlin, nous sommes allés au salon vital pour retirer notre dossard.
Ambiance un peu froide car il y a peu d’exposants des autres marathons du monde.

on nous donne juste le dossard avec la puce et un sac de rechange pour déposer avant la course - et rien d’autres - même pas une notice sur le départ et l’arrivée. Si on ne s’était pas renseigné, on ne savait même pas ou et quand avait lieu le départ !!!!!

Nous voilà dimanche matin vers les 8h00. 40 000 coureurs se pressent dans les tentes devant le reichstag pour donner leur sac de rechange. C’est assez fluide mais la pluie est présente et la température ne dépasse pas 10°c.

Je garde un vieux tee-shirt et un poncho en plastic pour rejoindre le sas des moins de 3h00.

J’attends un dizaine de minutes en sautillant puis quand vient le départ, tout le monde jette sur le côté leurs vieux habits.

9h00 le départ est donné sur l’avenue du 17 juin devant la porte de Brandebourg avec des lâchers de ballons et la musique de pirates des caraïbes.

Je mets 10 secondes pour passer la ligne de départ alors que certains de mes collègues vont mettre 20 minutes. Faut dire que 40 000 coureurs, il faut du temps !!!!

Le départ est assez rapide car il fait froid et on veut tous se réchauffer.
Je fais du 4' au km et je passe en 20' au 5 eme puis 40' au 10 eme puis
1h01 au 15eme.
Tout se passe très bien - aucune douleur - parcours très roulant et beaucoup de spectateurs malgré la pluie qui ne s'arrête pas.

On approche du semi et la foule est de plus en plus importante - cela fait
1h26 que je suis parti et je suis dans un groupe qui veut faire moins de
2h55, DUR DUR. Je suis parti peut être trop vite mais tant qu'à faire, je n'ai qu'à les suivre et on verra.

Du 25 eme au 35 eme kilomètre, j'arrive à suivre ce groupe mais j'ai de plus en plus de mal ; je sens les muscles et surtout les ischions de plus en plus durs.

Il ne reste plus que 7 kms et je commence à planter. Heureusement qu'on arrive vers POSTDAMER PLATZ où la foule est en délire. Je mets 4'30 pour faire 1 km, c'est de plus en plus difficile. Je prends un dernier gel pour me booster mais le froid et la pluie commencent à saper mon moral. Je sens que mes muscles se tétanisent. Il faut tenir encore quelques kms.

Au 41 km, je vois la porte de Brandebourg. Je passe sous la porte en me dandinant et en mettant 5' au km. Allez, c'est la dernière descente et tout le monde crie.

Dernier effort dans la souffrance musculaire et aussi dans l’euphorie de l’arrivée, je termine en 2h55'52" à la 767 eme¨place sur 40 000 partants.

J’améliore mon records de 2 minutes mais je pense que c'est le maximum que je peux faire. J’ai du mal à marcher, les intestins sont noués, dur dur les minutes qui suivent.

On me donne une médaille avec la porte de Brandebourg sur une face et le portrait du kenyan champion olympique en 2008 sur l’autre face.

On m’enlève la puce et on me donne un grand verre de bière !!!!! que je refuse aimablement car je n aime pas la bière.

Direction kiné et j’en ai besoin car les muscles sont très raides.

Puis je récupère mon sac et direction hôtel. Je n ai pas le courage d’attendre mes collègues. Il y a trop de monde et il pleut toujours je n’ai qu’une envie : m’allonger.

Voilà pour mon marathon de Berlin.
Peut être que certains d’entre vous iront le faire car il est hyper roulant.

Bon jogging à tous et à bientôt.