mardi 17 novembre 2015

Diagonale des Fous par Christian VANNIER (Octobre 2015)

Me voici de retour en métropole après mon séjour sur l'ile de La Réunion.
 
Comme convenu, voici le récit de mon périple de 57h sur le parcours de la Diagonale des Fous.
 
Jeudi 22, me voici au contrôle des sacs.
Encore 4h et le départ sera donné.
 
L'aire de départ se remplit petit à petit.
Pour faire patienter les coureurs, des groupes de musiciens locaux se succèdent sur scène.
 
A 10mn du départ, grosse averse.
Pour moi, les seules gouttes de pluie pour toute la durée de la course.
 
A 5mn du départ, gros mouvement de foule, il vaut mieux de pas tomber.........
 
22h00, le départ est donné. 3km à courir sur le front de mer.
Une foule ininterrompue sur ces 3km.
De la musique, des encouragements, un feu d'artifice tiré au dessus de l'océan indien.
Une ambiance comme je n'en ai jamais vue au départ d'une course.
 
Peu avant le 20ème km, traversées des premières ravines.
Et là, bouchon.
Faire passer 2400 coureurs sur des chemins très étroits, très pentus et glissants si près du départ garantissait des ralentissements mais ce sera pour moi 45mn de perdues dans l'affaire.
Seuls les 300 premiers seront passés sans problème et pour les derniers se sera plus d'une heure de perdue.
 
40ème km, arrivée à Piton Textor (2165m d'alt), 9h20 de course, 2600m de D+ depuis le départ.
Pour le moment tout va bien. La première nuit est passée, la météo idéale et le corps ne semble pas souffrir.
 
Mare à boue (1594m d'alt), 50ème km. Valérie est là. Nous discutons quelques minutes. Je me restaure. Au menu, poulet grillé-Riz.
Il faut maintenant attaquer les 10km de montée vers le coteau Kergueven (2200m d'alt).
Cette année la montée se fait sur un terrain quasiment sec, pas de boue.
 
Arrivée au sommet, il faut attaquer la descente sans doute la plus impressionnante du parcours: 800 de dénivelé négatif sur 2km.
Chute interdite car la marche est très haute....
 
66 ème km, Cilaos, première base de vie.
Je retrouve Valérie.
Grosse pause, 1h00.
Douche, changement de tenue, repas (poulet, pâtes, Yop).
 
Sortie de ravitaillement, une descente puis montée vers le Col du Taïbit à 2080m d'alt.
Montée entrecoupée de descentes puis on remonte...
Au total, 1300m d'ascension en 10km.
 
Sommet du col, la 2ème nuit commence.
Courte descente vers Marlat (1580m d'alt), 79ème km, il est presque 20h00.
Nouveau repas. Raviolis cette fois..... Les menus sont variés... Je n'aurais aucun soucis d'alimentation pendant la course.
 
22h00 de course, je voulais faire un somme mais pas de place, je repart direction le Col des Boeufs (84ème km, 1950m d'alt).
Physiquement et mentalement tout va bien, juste un peu sommeil.
La mi course est atteinte.
 
Passage du col, il est environ 22h00, il fait frais, je sors la veste pour la première fois. Cela fait 24h00 que je suis parti.
Passage au ravito de la plaine des Merles (86ème km) et direction le sentier scout (alt 1640m) et sa descente de 7km vers l'Ilet à Bourse.
Pour info, en créole, un Ilet est un hameau isolé.
Au départ du sentier scout, un médecin nous interroge afin de vérifier que nous sommes aptes à nous engager sur le sentier qui est parfois un "peu aérien"...
Avant mon arrivée à l'Ilet à Bourse, je m'allonge 20mn dans la forêt mais ne pourrais dormir que 10mn.
 
Ilet à Bourse, Grand place les hauts, Roche plate, les ravitaillements s’enchaînent avant la montée que tout le monde redoute pour sortir du Cirque de Mafate.
6km de montée, 1000m d'ascension.
Il est 8h00 et il fait déjà 30 degrés.
 
Il me faudra 2h00 pour parcourir ces 6km.
 
Après une bonne pause au ravitaillement du  Maïdo (112èm km), restent 52km, j'entame les 14km de descente vers la seconde base de vie située à Sans Soucis.
Et c'est dans cette descente que je vais connaître mes premiers....soucis physiques.
Une douleur apparaît dans la jambe gauche le long du tibia et remonte dans la cuisse. Impossible de courir et même marcher est parfois difficile.
Arrivé à la base de vie, Valérie est là. Je lui explique le problème et lui dit que faire 38km dans ces conditions risque d'être difficile.
De plus cela fait 41h que je suis parti et je n'ai dormi que 10mn.
Donc maintenant le but est de ralier l'arrivée, peu importe le chrono.
Le programme: la douche, le kiné, dormir et manger.
Verdict de la kiné, contracture musculaire. Elle me fait un massage, comment dire...vigoureux.
Puis 20mn de sommeil.
Le repas et je repars.
Plus d'une heure d'arrêt mais cela était nécessaire.
 
Au bout d'une demi heure de marche, la douleur à la jambe a totalement disparue, merci à la kiné.
 
Malheureusement, après la cuisse ce sont maintenant des douleurs sous les pieds qui me font souffrir, elle m'accompagneront jusqu'à l'arrivée.
Tant que le terrain est à peu près régulier, ça va sinon cela ne va pas du tout....
 
La Possession, 144ème km, début du célèbre chemin des anglais.
Un chemin pavé de roches volcaniques.
Enfin, pavés...Ça s'était il y a quelques siècles. Aujourd'hui c'est plutôt un chemin sur lequel on aurait déversé des dizaines de tonnes de roches...
Donc pour les pieds ce n'est pas le pied justement.
De plus, j'attaque ma troisième nuit de course mais le moral est toujours là, 20km et ce sera le passage de la ligne d'arrivée.
 
Fin du chemin des anglais, montée vers Colorado.
La dernière montée qui se fera dans le brouillard.
Le chemin est glissant, il a plu ici dans les heures précédentes.
 
4h50, arrivée au ravitaillement de Colorado.
Là le chef de poste nous demande de ne pas repartir avant que le jour ne soit levé.
Les 4km de descente vers l'arrivée ont été rendus très glissant par la pluie et des coureurs se sont blessés durant la nuit et ont dû abandonner à moins de 4km de l'arrivée!!!!
 
5h15, le jour se lève, je repars et effectivement la majeur partie de la descente est une vrai patinoire.
Je m'accroche aux branches, aux rochers et prends tout de même deux belles gamelles mais sans conséquence.
 
Ca y est, la descente se termine, j'entends le speaker, je vois Valérie à l'entrés du stade, j'oublie les douleurs aux pieds et me mets à courir.
 
Je franchi la ligne avec Valérie après 164km, 9900 m de D+ et 57h de course.........
 
C'est déjà fini, je n'ai pas vu le temps passé. 
 
Une bonne bière pour me rafraîchir, depuis le temps que j'en rêvais...
 
Deux jours après la course, les douleurs ont disparue et il ne reste que les bons moments de la course.
 
Pour celles et ceux qui voudraient tenter l'aventure, n'hésitez pas, l'ambiance sur et autour de la course sont extraordinaires, je n'ai jamais rien vu de comparable ailleurs.
 

Excusez moi, le récit est un peu long mais la course l'était aussi....

100 km de Millau par Valérie VANNIER (Octobre 2015)

Valérie VANNIER adhérente de l'amcf avec son conjoint Christian (actuellement à la Réunion pour la fameuse "Diagonale des Fous"165km 9920m D+) ) a accompagné en vélo une coureuse de son club sur le 100 km de Millau. Gaelle TEMPEREAU  a couru en 10h54 et fini 197ème sur 1421 arrivants.

14ème féminine...chapeau.


Cholette Surimeau par Serge MIHALA (Septembre 2015)

Dimanche avait lieu la course de CHOLETTE SURIMEAU quartier Nord de Niort.
C'était un  petit 10 km limite trail puisque le bitume alternait avec quelques chemins de terre, mais surtout avec plusieurs belles côtes, celles qui font mal aux jambes et peuvent faire passer
de la course à pied à la marche forcée... et vous essouffler, mais aussi quelques descentes pour récupérer;

On a eu la chance d'avoir une météo idéale en plus, temps frais et soleil.

J'avais déjà participé à cette course il y a quelques années lors de l'ancien circuit, j'allais plus vite, si c'est possible, mais j'étais plus jeune aussi... et plus léger.
J'avais pratiqué sur ce nouveau circuit il y a 2 ans. Je l'avais fait sans entraînement juste pour accompagner un copain... n'importe quoi, heureusement j'étais plus à l'aise hier. J'ai trouvé mon rythme et m'y suis tenu (merci les jambes et mes ishios fragiles) cette fois j'ai finis en même temps que Muriel même.
De l'amcf ont participé :
Christine LARGEAU
Muriel MAHLER
Vincent PREVIT
Bruno COGNON (le plus rapide de nous tous voir article NR)
et moi
En conclusion je confirme une belle course dans la campagne.

Course des Vignes par Serge MIHALA (Septembre 2015)

Samedi dernier c'étaient les 15 km et 6,5km de GRANZAY-GRIPT
ont participé

Valérie LENNE (DIT) sans ses oreilles de loup mais avec ses bout'chou
Catherine RAPIN (DIT) également sans ses oreilles de loup
Catherine RAVELEAU (DIT) sans les stands
Christine LARGEAU (Macif Mut)
Maud FONTENEAU (IDF)
Christian BATUT (COA)
François QUINTRAULT (Siège)
Bernard GERMAIN (retraité)
Sébastien BOUTROIS (Mutavie)
Serge MIHALA (retruc)


Notre collègue Patrick BEGOUT (DIT) au micro pour l'animation.
Les deux courses partaient en même temps à 16h30. Même circuit qu'en 2014 la canicule en moins.
Pour plusieurs éditions précédentes c'était à chaque fois la grosse châleur. A telle point qu'une année notre collègue Joël LAHMANI a du abandonner mais, il a quand été classé ... 2 fois en plus,
ah Patrick celle là tu n'as pas fini de l'entendre...

Pour cette année 2015 (en principe dernière édition) on a eu enfin la bonne température.
On était plusieurs sur le 15km. Toujours passage dans les bois puis chemins de terre et route. Ce sont toujours pour le 15 deux boucles. Cette année
on a eu droit à 2x2 passages de rivière. Au 1er passage mes pompes (de trail pourtant)  faisaient des bruits bizarre. Au 2ème tour comme il restait 200 m avant l'arrivée
elles m'ont fait comprendre qu'elles étaient comme moi "rincées". Bon et puis l'eau était claire on a vu pire.
Cette manifestation est vraiment sympa le petit village de GRANZAY est joli et les habitant(e)s vraiment accueillant (Patrick et Valérie ,  Maud) un grand merci à tous ses bénévoles.
On a vraiment passé un bon après-midi. Pour récupérer de mon "grand effort" j'ai bu une " glutte" à la buvette et mangé un "muffin" maison (made in Granzay)
le 2ème j'lai emporté pour "maman".
Désolé Patrick je ne suis pas resté pour la distribution des prix... mais mes "cannes" avaient leur compte. Je n'ai pas regardé les résultats mais à mon chrono 1h"33 en gros.


CCC - UTMB et Ultra Trail du Puy Mary par Sébastien SEILLE

CCC - UTMB - vendredi 28 août 

102km  6200m D+/D-
Résultat: 24h58
Classement : 1110/2129 (dont 659 abandons/BH)

Aucun mot ne peut remplacer les images... https://youtu.be/St8P2CUzNO0


Ultra Trail du Puy Mary - samedi 20 juin 

109km  5600m D+/D-
Résultat: 25h21
Classement : 317 / 484 (dont 144 abandons/BH)

Un trail hallucinant rempli d'anecdotes:
* Un premier ravitaillement (Velzic - 17ème km) à 2h15 avec des bénévoles en tenue de nuit comme dans une crèche aux lumières tamisées.
* Entre le 20ème km et le 28ème km, une grosse envie de dormir, un orteil très douloureux, une mauvaise digestion, beaucoup de doutes et je n’étais qu’au début.
* Le froid du 30ème km en haut du col de Legal vers 5h-6h.
* Le ravitaillement de Mandailles (40ème km) et les paroles échangées avec un ami qui font un bien fou.
* La montée du puy de Chavaroche et son km vertical (44ème km) partagés avec des tourangeaux (Team Trail Touraine) avec qui la montée sera facilitée.
* Le Puy Mary (54ème km), et la pause pour apprécier la vue somptueuse.
* Le ravitaillement du Lioran tant espéré ( 60ème km), sauf qu’il faut monter la piste de ski jusqu’à super Lioran (50 abandons d’un coup).
* Le Puy Griou (66ème km) en forme de dôme conique à escalader, un truc dingue.
* De grands passages en forêt, la crampe dans les 20 derniers kms, le face à face avec un taureau (gentil quand même), l’ovation du dernier ravitaillement à Saint Simon (97ème km).
* Les 9 derniers km qui se transformeront en 13km seul dans le noir, avant la montée du Puy Courny et le bruit de la sono qui annoncent le nombre de traileurs encore en course.
* Les rues d’Aurillac avec les applaudissements des bénévoles qui encouragent et annoncent les derniers mètres, il est 1h20 du matin.

Trail d'Aigonnay par Valérie LENNE (Septembre 2015)

un ptit mot sur mon blog pour le trail d'Aigonnay : Sur la trace des derniers loups.
l'AMC était bien représentée ;) 3 podiums ! rien que ça !!

Catherine Rapin et moi sur le 9, et François Marsault sur le 21

Il faisait bon, nikel pour une soirée dans les bois à la lumière de la frontale :)

dimanche 15 novembre 2015

Christian et sa diagonale des fous à la Réunion

A son retour de la diagonale des fous, Christian Vannier nous envoie son récit. Encore bravo à lui pour ce challenge de fou qu'il a su relever une nouvelle fois !

Me voici de retour en métropole après mon séjour sur l'ile de La Réunion.

Comme convenu, voici le récit de mon périple de 57h sur le parcours de la Diagonale des Fous.

Jeudi 22, me voici au contrôle des sacs.
Encore 4h et le départ sera donné.

L'aire de départ se remplit petit à petit.
Pour faire patienter les coureurs, des groupes de musiciens locaux se succèdent sur scène.

A 10mn du départ, grosse averse.
Pour moi, les seules goutes de pluie pour toute la durée de la course.

A 5mn du départ, gros mouvement de foule, il vaut mieux de pas tomber.........

22h00, le départ est donné. 3km à courir sur le front de mer.
Une foule ininterrompue sur ces 3km.
De la musique, des encouragements, un feu d'artifice tiré au dessus de l'océan indien.
Une ambiance comme je n'en ai jamais vue au départ d'une course.

Peu avant le 20ème km, traversées des premières ravines.
Et là, bouchon.
Faire passer 2400 coureurs sur des chemins très étroits, très pentus et glissants si près du départ garantissait des ralentissements mais ce sera pour moi 45mn de perdues dans l'affaire.
Seuls les 300 premiers seront passés sans problème et pour les derniers se sera plus d'une heure de perdue.

40ème km, arrivée à Piton Textor (2165m d'alt), 9h20 de course, 2600m de D+ depuis le départ.
Pour le moment tout va bien. La première nuit est passée, la météo idéale et le corps ne semble pas souffrir.

Mare à boue (1594m d'alt), 50ème km. Valérie est là. Nous discutons quelques minutes. Je me restaure. Au menu, poulet grillé-Riz.
Il faut maintenant attaquer les 10km de montée vers le coteau Kergueven (2200m d'alt).
Cette année la montée se fait sur un terrain quasiment sec, pas de boue.

Arrivée au sommet, il faut attaquer la descente sans doute la plus impressionnante du parcours: 800 de dénivelé négatif sur 2km.
Chute interdite car la marche est très haute....

66 ème km, Cilaos, première base de vie.
Je retrouve Valérie.
Grosse pause, 1h00.
Douche, changement de tenue, repas (poulet, pâtes, Yop).

Sortie de ravitaillement, une descente puis montée vers le Col du Taïbit à 2080m d'alt.
Montée entrecoupée de descentes puis on remonte...
Au total, 1300m d'ascension en 10km.

Sommet du col, la 2ème nuit commence.
Courte descente vers Marlat (1580m d'alt), 79ème km, il est presque 20h00.
Nouveau repas. Raviolis cette fois..... Les menus sont variés... Je n'aurais aucun soucis d'alimentation pendant la course.

22h00 de course, je voulais faire un somme mais pas de place, je repart direction le Col des Boeufs (84ème km, 1950m d'alt).
Physiquement et mentalement tout va bien, juste un peu sommeil.
La mi course est atteinte.

Passage du col, il est environ 22h00, il fait frais, je sors la veste pour la première fois. Cela fait 24h00 que je suis parti.
Passage au ravito de la plaine des Merles (86ème km) et direction le sentier scout (alt 1640m) et sa descente de 7km vers l'Ilet à Bourse.
Pour info, en créole, un Ilet est un hameau isolé.
Au départ du sentier scout, un médecin nous interroge afin de vérifier que nous sommes aptes à nous engager sur le sentier qui est parfois un "peu aérien"...
Avant mon arrivée à l'Ilet à Bourse, je m'allonge 20mn dans la forêt mais ne pourrais dormir que 10mn.

Ilet à Bourse, Grand place les hauts, Roche plate, les ravitaillements s'enchainent avant la montée que tout le monde redoute pour sortir du Cirque de Mafate.
6km de montée, 1000m d'ascension.
Il est 8h00 et il fait déjà 30 degrés.

Il me faudra 2h00 pour parcourir ces 6km.

Après une bonne pause au ravitaillement du  Maïdo (112èm km), restent 52km, j'entame les 14km de descente vers la seconde base de vie située à Sans Soucis.
Et c'est dans cette descente que je vais connaître mes premiers....soucis physiques.
Une douleur apparaît dans la jambe gauche le long du tibia et remonte dans la cuisse. Impossible de courir et même marcher est parfois difficile.
Arrivé à la base de vie, Valérie est là. Je lui explique le problème et lui dit que faire 38km dans ces conditions risque d'être difficile.
De plus cela fait 41h que je suis parti et je n'ai dormi que 10mn.
Donc maintenant le but est de ralier l'arrivée, peu importe le chrono.
Le programme: la douche, le kiné, dormir et manger.
Verdict de la kiné, contracture musculaire. Elle me fait un massage, comment dire...vigoureux.
Puis 20mn de sommeil.
Le repas et je repars.
Plus d'une heure d'arrêt mais cela était nécessaire.

Au bout d'une demi heure de marche, la douleur à la jambe a totalement disparue, merci à la kiné.

Malheureusement, après la cuisse ce sont maintenant des douleurs sous les pieds qui me font souffrir, elle m'accompagneront jusqu'à l'arrivée.
Tant que le terrain est à peu près régulier, ça va sinon cela ne va pas du tout....

La Possession, 144ème km, début du célèbre chemin des anglais.
Un chemin pavé de roches volcaniques.
Enfin, pavés...Ca s'était il y a quelques siècles. Aujourd'hui c'est plutôt un chemin sur lequel on aurait déversé des dizaines de tonnes de roches...
Donc pour les pieds ce n'est pas le pied justement.
De plus, j'attaque ma troisième nuit de course mais le moral est toujours là, 20km et ce sera le passage de la ligne d'arrivée.

Fin du chemin des anglais, montée vers Colorado.
La dernière montée qui se fera dans le brouillard.
Le chemin est glissant, il a plu ici dans les heures précédentes.

4h50, arrivée au ravitaillement de Colorado.
Là le chef de poste nous demande de ne pas repartir avant que le jour ne soit levé.
Les 4km de descente vers l'arrivée ont été rendus très glissant par la pluie et des coureurs se sont blessés durant la nuit et ont dû abandonner à moins de 4km de l'arrivée!!!!

5h15, le jour se lève, je repars et effectivement la majeur partie de la descente est une vrai patinoire.
Je m'accroche aux branches, aux rochers et prends tout de même deux belles gamelles mais sans conséquence.

Ca y est, la descente se termine, j'entends le speaker, je vois Valérie à l'entrés du stade, j'oublie les douleurs aux pieds et me mets à courir.

Je franchi la ligne avec Valérie après 164km, 9900 m de D+ et 57h de course.........

C'est déjà fini, je n'ai pas vu le temps passé.

Une bonne bière pour me rafraîchir, depuis le temps que j'en rêvais...

Deux jours après la course, les douleurs ont disparue et il ne reste que les bons moments de la course.

Pour celles et ceux qui voudraient tenter l'aventure, n'hésitez pas, l'ambiance sur et autour de la course sont extraordinaires, je n'ai jamais rien vu de comparable ailleurs.

Excusez moi, le récit est un peu long mais la course l'était aussi....