Je décide donc de m'inscrire à la TDS car je suis sûr de mon inscription sans passer par le tirage au sort obligatoire sur l'UTMB.
Le départ de la course est à 7h00 le 27/08 de Courmayeur en Italie.
La veille, ce sera une journée de pluie en continue sur Chamonix avec un début de débordement de l'Arve (rivière qui traverse la ville).
Les chemins seront donc bien arrosés pour la course, pas de risque de poussières........
Mercredi 5h30, traversée du tunnel du Mont Blanc direction l'Italie.
Le temps est beau, pas un nuage et il ne fait même pas froid et ce sera comme cela pour toute la course.
7h00, les 1584 coureurs sont lâchés, 2km de bitume avant d'entamer la première montée vers l'arrête du Mont Favre 1200m plus haut.
En ce début de course, tout va bien.
Valérie me suivra sur la course en voiture et me rejoindra sur les ravitaillements accessibles par la route.
Je me suis fait un tableau de marche pour 30h de course,
Jusqu'au Col Chavanne, point haut de la course à 2600m d'altitude, je respecte mes temps de passage (20eme km)
Ensuite, ce sera le passage difficile de la course pour moi, je n'arrive plus à m'alimenter et le rythme s'en ressent.
Je n'avance plus et perd beaucoup de temps, j'arrive à Bourg St Maurice (km51) avec 20mn de retard sur mes prévisions.
J'arriverais à la base de vie du Cormet de Roselend (km66) avec 40mn de retard mais je peux de nouveau m'alimenter, il est 22h30.
A cet endroit, on peut bien sûr manger mais aussi se changer.
Et là, ce sera la "renaissance", je parviens à reprendre un bon rythme.
A partir de ce point, je n'arrêterais pas de doubler jusqu'à l'arrivée.
La trajet se fait maintenant de nuit, les frontales sont de sortie et on voit devant et derrière les lumières qui tracent le profil du parcours.
Quelques glissades et passages plus ou moins aériens plus loin, je suis en vue du ravitaillement du col du Joly (km86).
La particularité de ce ravitaillement du Col du Joly, éclairé et avec la musique à fond en pleine montagne c'est qu'il se voit de très loin et que l'on a l'impression de ne jamais y arriver......
J'y arrive à 4h10, des coureurs sont allongés, d'autres dorment sur des lits de camps...
J'y arrive plus tôt que prévu et réveille Valérie qui dormait dans la voiture.
Je décide de ne pas trop m'attarder et repart après avoir avalé une soupe et quelques morceaux de fromages.
Direction les Contamines avec prêt de 10km de descentes.
Je maintiens un bon rythme, enfin pour moi et arrivé aux Contamines (km96) à la levée du jour.
Encore une soupe et je repars pour le dernier gros morceau, la montée vers le col du Tricot, 1200m de dénivelé à se taper pour passer les 100km de course.
Je double toujours sans quasiment me faire dépasser, c'est vraiment bon pour le moral en cette fin de course.
Une anglaise rencontrée avec son mari aux Contamines est assise, en pleurs, épuisée, sur un rocher dans la fin de l'ascension et son mari l'encourage à continuer, la fin de course à du être longue.....
Une fois le Col du Tricot passé, on peut enfin envisager de passer la ligne d'arrivée.
Arrivé au Houches, je dis à Valérie que je ne m'arrête pas pour être sûr d'arriver en moins de 30h00.
La fin de course se fait principalement en descente et sur le plat vers Chamonix mais le moindre faux plat me semble être une pente à 20%....
Enfin l'arrivée à Chamonix, il fait beau et il y a foule dans la rue piétonne....
Les gens nous encouragent, Valérie me rejoint et nous passons la ligne ensemble après 29h30 de course.........
Le présence et le soutien de Valérie m'auront bien aidé tout au long de la course, cela permet d'être reboosté dans les moments de doutes et de fatigues...
Après une bonne bière en terrasse, direction la douche et la sieste......
Voilà, j'espère que ce récit ne vous paraîtra pas trop long.
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