mercredi 14 mai 2008

100 km de Vendée - Michel PALMOWSKI

Vendredi 2 mai, j’étais à Chavagnes-en-Paillers, belle bourgade vendéenne que l’on dit capitale de la brioche. D’ailleurs, le lendemain, jour de la course, c’était la 30ème fête de la brioche. Vendredi donc récupération du dossard (avec une brioche en prime), point sur l’organisation de la course avec mes 2 accompagnateurs, (nature des ravitos, passages de relais - puisque chacun de mes 2 complices a fait, sur son petit vélo, 2 des 4 grandes boucles que comportait le parcours), reconnaissance d’une partie du circuit, pasta party et coucher tôt pour un sommeil réparateur quoique un peu agité. Samedi matin, sonnez trompettes et buccins, réveil à 2 h 30.

Petit-déjeuner avec les autres coureurs (manque de bol j’avais oublié le gâteau que je m’étais amoureusement préparé l’avant-veille), préparation des ravitos et de l’équipement, dernier point avec mes suiveurs, et rendez-vous sur la ligne de départ pour 5 boucles, la première de 1,340 et

4 autres de 24.665 km au faible dénivelé (18 m par boucle). Je côtoie quelques personnalités du monde du fond (Benoît Laval, Régis Lacombe, par exemple, Henri Giraud, V4, Monsieur 100 bornes puisqu’il en affiche plus de 550 au compteur !!! ) et quelques autres amis fondus. A cinq heures pétantes on nous a lâché dans la nuit du bocage. Pour les 60 premiers km, pas de problème, rythme régulier et conforme à mon tableau de marche ( 5’50 au km), bref la confiance régnait. Mais après les choses se sont gâtées :

3è boucle en 2h51 et la dernière en 3h10 en alternant course et marche. Il faut dire que le bel Hélios nous est tombé sur la tête et a fait pas mal de dégâts (9 abandons dans le 2ème tour, mais surtout 42 dans le 3ème , tour, et 55 dans le dernier, avec des défaillances sévères : Régis Lacombe, en tête jusqu’au 99è km mais complètement « planté » et incapable d’avancer plus avant, Benoît Laval, 1ère boucle en 1h48’, la deuxième en 3h32’ !!!).

Comme ont écrit les organisateurs : « la chaleur est venue contrarier les performances ». Crois moi, si je n’avais pas été accompagné j’aurai été de ceux-là ! Mais je me devais de ne pas décevoir mes 2 camarades : ils avaient fait pas mal de bornes en voiture pour me retrouver et surtout ils m’avaient fait la joie de se joindre à moi en remplaçant au débotté mon « suiveur officiel ». Je leur dois d’avoir fini ce 100 bornes et d’avoir réalisé 11h00mn01sec, après un sprint complètement fou dans les 300 derniers mètres pour tenter de passer sous les 11 h. Au final je termine 82 ème sur 200 classés (le temps limite était de 15 heures) mais surtout, et cela a été ma surprise du lendemain en jetant un œil sur le site, 1er Vétéran 3. Toute modestie mise à part ça flatte un peu l'ego.

Un 100 bornes, on s’en fait une montagne, on nous dit que c’est inutile, inhumain, fou, etc… ! J’acquiesce, 100 bornes c’est une montagne. Une montagne d’efforts physiques parfois intenses, une montagne de relances, de luttes contre soi pour ne pas renoncer, une montagne de luttes contre les conditions climatiques parfois difficiles. Mais passés les premiers instants de fatigue voire de déprime après l’arrivée qui nous font penser :

« celui-là c’était le dernier, j’en veux plus », passée la semaine de récupération qui vous remet les muscles et les idées en place, on se replonge dans le calendrier des courses pour choisir quel sera la prochain qui nous entraînera vers la montagne du bonheur.

Un cent bornes c’est pas de la tarte, mais on en reprend quand même !


A bientôt à la Pastourelle !

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