mardi 22 octobre 2013

24 h de St Maixent (septembre) par Brigitte HERVOUET

Edition 2013 humide dis-tu ?

Côté météo, du jamais vu sur le 24h de St Maixent ! Départ samedi matin 11h sous une pluie battante.... mais heureusement pour nous, l'eau n'était pas froide, ce qui nous a permis de mieux supporter psychologiquement et surtout musculairement.... Pour mon compte, j'ai de suite abandonné l'idée d'endosser le k-way qui n'aurait plus été étanche très vite. J'ai donc couru en tee-shirt jusqu'en fin de soirée, la température le permettait.... à condition de ne pas s'arrêter de courir !!

En fin de soirée, j'ai profité d'une petite éclaircie pour me changer, sauf les chaussures... inutile vu les inondations sur la place Denfert  (elle portait bien son nom ce jour-là !). Je me sentais bien au chaud dans mes nouveaux vêtements tout secs. Le bien-être a duré moins de 5 minutes et c'était reparti.... et ce, jusqu'à 21 heures environ. Bon, heureusement, nous avons fini le dimanche matin sous le soleil.

Côté course, pour moi, tranquille.... 128 kms, 8ème féminine sur 15 (la 1ère féminine fait 192 kms), 34ème au classement général sur 69 partants. J'ai couru les 10 premières heures et les 3 dernières, le reste j'ai marché (et autre.... voir plus loin). Mon genou me rappelait à l'ordre (saleté d'arthrose !) alors je n'ai pas forcé. J'ai été "raisonnable"..... Mais c'est dur de marcher vite pendant plusieurs heures, plus que de courir, car les appuis ne sont pas les mêmes, ça me tirait les muscles dans les jambes et me brulait la plante des pieds (surtout qu'ils étaient complètement détrempés).

Vers 4 h du matin, j'ai donc décidé d'aller me faire masser les jambes dans l'espoir de pouvoir recommencer un peu à courir. Quel bonheur de se faire masser après 100 bornes. En repartant du massage, je suis allée à nouveau remettre des vêtements secs. J'étais tellement bien détendue par le massage et bien dans mes nouveaux vêtements que, au lieu de me redonner de l'élan, ça m'a fait l'effet inverse. J'ai repris pour deux ou trois tours mais je n'avais plus aucun plaisir à continuer, je me sentais trop fatiguée, lasse, envie d'un petit break.  Je suis allée dans la salle pour m'allonger un peu sur un lit de camp mis à disposition par la Protection Civile, nos anges gardiens qui nous assistent pour tous nos petits et grands bobos . Un médecin a pris ma tension. Elle avait chuté à 10-6. Je me suis donc accordé 2 heures de repos.

Après ce petit 5 à 7 (heures) bien au chaud sous 2 couvertures, Martine, qui nous chouchoute au ravitaillement chaud, m'a préparé un bon chocolat bien chaud, un croissant et me voilà requinquée. Il était environ 7h30 et je n'avais fait que 102 kilomètres. Il restait 3h30 "de course". Un ami me dit "tu peux aller jusqu'à 120". Je n'y pensais même pas.... Je suis repartie petit trot, en alternant course et marche. Dur dur au début, puis, paradoxalement, de plus en plus facile (alors je me suis dit que peut-être 120.....)  et la dernière heure, il m'a poussé des ailes.... l'euphorie, l'ambiance, les sourires et les encouragements des autres coureurs qui eux aussi étaient frappés d'euphorie (enfin ceux qui en avaient la force !!) et les spectateurs de plus en plus nombreux et de plus en plus bruyants, l'envie de donner tout ce qui reste avant le coup de canon final de 11h..... comme je dis, il faudrait plus de "dernière heure"....

Côté folklore et rencontres, le 24 h de St Maixent est très sympa. Tous les ans, il y a nos amis "les tracteurs du bitume" qui se déguisent et qui changent de déguisement toutes les 2 h (il faut le faire de courir une centaine de kilomètres en se changeant 12 fois), mais cette année, il n'y avait que Sylvie, (Patrick ayant aussi des problèmes de genou). Il y avait toute un équipe de bretons, l'AC Plescop avec 11 coureurs et leurs accompagnateurs, de joyeux lurons avec forte ambiance à leur stand et encouragements à chaque tour, la participation de Jean-Claude Peronnet, non-voyant, qui parcourt 159 kilomètres, et toujours la participation de nombreux v4 qui restent humbles et souvent de bons conseils.

Notre doyen, Valério, un italien de 91 ans n'a pas pu venir cette année pour raison de santé.  L'année dernière pour ses 90 ans, il avait parcouru 100 kilomètres.

Côté parcours et paysage, je serai brève, un peu plat,  un peu monotone, et..... trop humide ! rien à voir avec Espelette !!!

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